Un Peu d'Histoire ...


Le Karaté

Le karaté est originaire d'Okinawa, petite île située au Sud du Japon, proche de la Chine. Influencé par les arts mariaux chinois (wushu, connu sous le nom de kung fu en occident), et japonais (kempo, ju-jutsu, kendo, etc...), le karaté est un art martial se pratiquant à mains nues (kara te signifiant littéralement la main vide en japonais).


Au Moyen Age, les paysans d'Okinawa avaient développé des méthodes de combat à mains nues, ou utilisant des armes agraires (rames, fléau à riz connu sous le nom de nunchaku, faucilles, etc.) afin de défendre leurs terres des nombreuses invasions.

Ces méthodes étaient sensiblement différentes selon l'endroit où on les pratiquait sur Okinawa. On connait à l'époque 3 méthodes : le Naha te, le Tomari te et le Shuri te.


Vers la fin du 19ème siècle, ces 3 arts ont fusionné pour donner naissance au Kobudo pour la partie utilisant des armes, et au Shote pour la partie à mains nues.

Shote se traduit par "main chinoise" en japonais. Or, à l'époque, Okinawa appartient au Japon. Il est donc décidé de rebaptiser cette méthode de combat "karate", qui se traduit par "main vide".

 

Selon la méthode originelle qui avait influencé le maître qui enseignait le karaté, on vit alors apparaître plusieurs variantes de karaté. C'est pourquoi il existe encore aujourd'hui plusieurs écoles différentes de karaté, dont l'objectif est commun : l'enseignement du combat à mains nues.

 

Le Shotokan

Le karaté Shotokan est l'école de Maître Gichin Funakoshi (1868 – 1957).

Shoto en japonais désigne "le vent qui agite la cime des arbres". C'était le nom de plume qu'avait choisit Maître Funakoshi pour signer ses poèmes. Kan signifie la maison, ou le temple. Donc Shotokan désigne la maison/le temple de Shoto (Gichin Funakoshi).


Maître Funakoshi a étudié le karaté de 2 différentes écoles sur l'île d'Okinawa. Personnage lettré, il fut invité en 1922 à présenter le karaté au temple des arts martiaux à Tokyo. Sa démonstration fit forte impression, notamment auprès de Maître Jigoro Kano, fondateur du Judo, et dès 1939, son école, le karaté Shotokan, fut officiellement reconnue. Le karaté n'allait plus tarder à être enseigné au sein des écoles.

 

Le karaté Shotokan est donc le premier karaté à avoir été introduit au Japon. On considère aujourd'hui que Maître Funakoshi est le père du karaté moderne car il a fait évoluer le karaté d'Okinawa vers une forme martiale plus proche des attentes Japonaises.

 

Le Karaté Contact / Le Full Contact

Dans les années 60, le karaté avait commencé à se répandre à travers le monde. Sous sa forme martiale, mais également sous sa forme sportive.

Malheureusement, les règles du karaté sportif ne convenaient pas à tous les pratiquants. En effet, dès qu'un point est marqué, le combat est arrêté, les combattants sont replacés au centre de l'aire de combat et le point est attribué. Les combattants les plus rapides et/ou les plus grands étaient avantagés par ces règles. La notion de contrôle, obligatoire pour les touches au visage, désavantageait également les combattants plus robustes et plus puissants.

C'est pourquoi des karatékas Japonais décidèrent à l'époque de fonder le Kickboxing, quand, dans le même temps, des karatékas américains fondèrent le full contact, autrefois appelé boxe américaine. Ces disciplines autorisent les K.O. Le kickboxing autorise les coups dans les jambes, pas le full contact.


Au cours des années 70, Dominique Valéra, champion du monde de karaté et karatéka légendaire en France, s'initia à ces modes de compétitions (dont il devint également champion du monde).

Au début des années 80, il essaya d'introduire le full contact et le kickboxing en France. Mais à l'époque, une peur de l'inconnu et une mauvaise publicité faisaient passer ces disciplines pour des sports de "voyous". Le temps aidant, elles ont su trouver leur place et devenir des sports aussi nobles que les autres types de boxe.


En l'an 2000, lorsque Francis Didier prit la présidence de la FFKDA, il demanda à Dominique Valéra de développer une forme plus moderne de compétition de karaté, proche des disciplines chères à Dominique.

Ainsi naquit le karaté contact. Forme de compétition où le K.O. est autorisé et où les low kicks (coups dans les jambes) sont également tolérés. C'est une forme très proche du kickboxing, sauf que le port du kimono est obligatoire en compétition.

Très vite rejoint par José Hernandez, très célèbre dans le milieu de la boxe pieds/poings et notamment en boxe thaïlandaise, Dominique Valéra fit évoluer le karaté contact jusqu'à ce qu'il devienne aujourd'hui une école de karaté à part entière, avec ses compétitions et aussi ses passages de grades.

Peu de temps après, la FFKDA deviendra délégataire auprès du ministère pour la délivrance de grades et de diplômes d'enseignement pour le Full contact.

 

Le full contact, lui, se déroule sur ring et sans low kick.